338                       Les Spectacles de la Foire.
main, au jeu de Pellegrin. Il passa ensuite dans la troupe de Saint-. Edme, et à la foire Saint-Germain de 1718 il était engagé au jeu de Baxter et Sorin, prête-noms de la dame Baron. En 1720, ayant monté une troupe composée en grande partie de sa famille, et où son frère Simon faisait les Arlequins, il ouvrit un spectacle à la foire Saint-Germain. Son théâtre fut très-couru, grâce aux pièces charmantes qu'il y fit représenter,'citons entre autres : l'Ombre de la foire, prologue de Lesage et Dorneval, suivi de l'Isle du Gougou, pièce en deux actes, en monologues, mêlée de jargon, avec un divertissement, par Dorneval (3 février 1720); les Animaux raisonnables, opéra comique en un acte, par Legrand et Fuzelier, musique de Gilliers (février 1720); le Diable d'ar­gent, prologue en prose, suivi de la Queue de vérité, pièce en un acte, en prose, mêlée.de jargon, et de Arlequin roi des Ogres, ou les Bottes de sept lieues, pièces en un acte, en prose, mêlées de jargon, par Lesage, Fuzelier et Dorneval (1720, foire Saint-Ger­main) ; l'Ane du Daggial, pièce en un acte, en prose et en mono­logues, par Dorneval (1720, foire Saint-Germain); la Statue merveilleuse, opéra comique en trois- actes, de Lesage et Dorneval (1720, foire Saint-Laurent); l'Ile des A marottes, opéra comique en un acte, avec un divertissement et uin vaudeville, musique de Gilliers, par Lesage et Dorneval (1720, foire Saint-Laurent); la Forêt de Dodone, pièce en un acte, en prose, mêlée de quelques vaudevilles, avec un divertissement, par Lesage et Dorneval, mu­sique de-Gilliers (février 1721); Magotin, opéra comique en un acte, de Lesage et Dorneval, précédé de Y Ombre d'Alard, prolo­gue, et suivi de Robinson, pièce en un acte, par les mêmes auteurs (r72i, foire Saint-Germain); ArlequinEndymion, opéra comique en un acte, de Lesage, Fuzelier et Dorneval (1721, foire Saint­Germain). A la foire Saint-Laurent de 1721, l'Opéra-Comique, «dirigé depuis l'année précédente par Lalauze et Restter, se trou­vait exploité par une société composée de Pierre Alard, Baxter, Mlle d'Aigremont et autres joints à Lalauze; malgré leurs efforts, leur entreprise ne réussit pas et le public déserta leur spectacle